Pour qu’un toit remplisse complètement sa mission de protection de ses occupants, l’étanchéité de la toiture doit être parfaite et entretenue afin d’éviter toute dégradation de la structure. Dans les métiers du bâtiment, les méthodes, les techniques utilisées et certains processus sont dictés par les DTU ou Document Techniques Unifiés. Les DTU sont des normes françaises d’application qui dictent la façon dont les acteurs du secteur doivent procéder. Ces documents sont multiples et peuvent s’appliquer à différents domaines comme nous le verrons ci-dessous. L’harmonisation de ces règles simplifie les projets du bâtiment et permet à chaque acteur de parler la “même langue”.
La plupart des DTU sont écrits de la même manière et comportent 3 parties :
- Partie 1.1 (CCT) qui traite des principes de mise en œuvre type
- Partie 1.2 (CGM) qui énonce les critères généraux concernant le choix des matériaux avec leurs caractéristiques et leurs descriptions.
- Partie 2 (CCS) qui correspond au Cahier des Clauses administratives Spéciales types tels que les limites de prestation selon le domaine, la coordination entre le maître d’œuvre et les autres lots, l’organisation générale du chantier et diverses règles de calcul et guide de réalisation.
De manière large, le DTU est un document très complet répondant aux principales questions qui pourraient se poser lors d’un chantier, avoir en sa possession un DTU d’étanchéité par exemple est un vrai atout.
Le DTU 43.1 “Etanchéité des toitures-terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine” nous donne, comme son nom l’indique toutes les règles nécessaires à la réalisation de l’étanchéité sur un toit-terrasse ou un toit incliné.
Dans quels domaines s’appliquent le DTU 43.1 ?
Une toiture-terrasse ne peut être parallèle au sol, sous risque de stagnation des eaux pluviales sur le toit-terrasse, c’est pourquoi le DTU 43.1 prescrit les éléments nécessaires à la mise en œuvre des :
- toits-terrasses qui ont une pente inférieure ou égale à 5%,
- toitures inclinées ayant donc une pente supérieure à 5%.
Le document technique unifié 43.1 est applicable à divers autres éléments d’une structure tels que les rampes, gradins et escaliers, les toitures de bâtiment d’usage courant construits en climat de plaine. Mais aussi les toitures sur lesquelles l’action du vent est inférieure à une certaine limite de 4 712 Pa (unité de pression Pascal), ainsi que toutes les structures se trouvant dans une zone sismique. Le DTU 43.1 sur lequel se basent les acteurs du BTP a été publié au mois de novembre 2004 et est toujours en vigueur aujourd’hui.
Comment sont classées les toitures-terrasses ?
Les toits-terrases que vise le DTU 43.1 sont classés d’après divers critères tels que l’accessibilité, le climat de la zone, ou encore la pente de la toiture.
En premier lieu, l’un des critères principaux à la classification des toitures-terrasses est la pentes des parties courantes, le DTU distingue ainsi les toits ayant une pente nulle des toitures possédant une pente comprise entre 1 et 5%. Ensuite, il existe une classification en fonction du climat dans lequel se trouve le bâtiment visé. Nous isolons les bâtiments construits en climat montagnard, qui caractérise les structures exposées à des sollicitations climatiques propres à la montagne comme la présence de neige durant une grande partie de l’année. Les toitures-terrasses n’étant pas exposées à un climat montagnard se trouvent dans une catégorie à part, regroupant tous les autres types de climat.
Pour finir, il est possible de classer les toits-terrasses en fonction de leur accessibilité par les acteurs évoluant ou non dans la structure dont il est question. Voici les différents types d’accessibilité pour un toit-terrasse :
- Toits-terrasses inaccessibles : ceux-ci ne reçoivent que la circulation des personnes ayant pour rôle d’entretenir le revêtement d’étanchéité.
- Toits-terrasses piétons : dans ce cas, la pente est de 1%.
- Toits-terrasses techniques : recevant le passage des ouvriers et techniciens chargés de l’entretien des installations.
- Toits-terrasses accessibles aux stationnement de véhicules légers (ayant une charge maximal de deux tonnes par essieu.
- Toits-terrasses accessibles aux stationnement de véhicules lourds (dont la charge est supérieure à deux tonnes par essieu.
- Et les toits-terrasses-jardins.
Quelles sont les dispositions spécifiques du DTU 43.1 ?
En plus des dispositions basiques que l’on retrouve dans le DTU 43.1, nous y trouvons également des dispositions spécifiques à certains types de toit que l’on a cité précédemment.
Sur les toitures inaccessibles et techniques, il est notamment interdit de réaliser le traitement de joints de dilatation par des joints plats. Aussi, si des rails de circulation sont nécessaires, le revêtement sera relevé sur des traverses.
Pour la toiture-terrasse-jardin, que l’on appelle également toit végétalisé, toutes les parties courantes doivent être munis :
- d’une couche drainante, c’est un mélange de cailloux ainsi que de graviers, de plaques de polystyrène expansé moulées et d’autres éléments…
- d’une couche filtrante,
- d’une couche de terre végétale d’au moins 30 centimètres,
- et d’aménagements de circulation, devant être installés sur la terre végétale.
Le DTU vous aura donc permis de réaliser les travaux d’étanchéité, une fois ceci terminés, les DPM (Documents Particuliers du Marché) vous permettront de savoir quels sont les contrôles à réaliser.