Qu’ils s’agissent d’employés du BTP, d’agents de maintenance ou encore d’agents du réseau électrique, nombreux sont les métiers pouvant nécessiter un travail en hauteur. Cela peut se référer au travail sur une poutre, un échafaudage, un pylône ou une plateforme de n’importe quel type, qui présente un risque évident de chute si les règles de sécurité ne sont pas appliquées. Dans le but de protéger ces salariés, de nombreux process et équipements de protection ont été adoptés pour garantir la sécurité des salariés conformément au code du travail, stipulant dans l’article L. 4121-1 que l’employeur se doit de mettre en place toutes les mesures nécessaires à la sécurité et la bonne santé mentale et physique de ses salariés. Le travail sur une toiture peut en effet être particulièrement dangereux en raison du risque de glisse selon la pente du toit, son matériau ou les conditions météorologiques (pluie, verglas, givre matinale,…).
Les personnes sujettes au travail en hauteur ont à leur disposition divers moyens de protection et d’équipement tel que la ligne de vie. Comme son nom l’indique, cet équipement fait office de système anti-chute pour les personnes équipées : en effet, le travail en hauteur présente un risque de chute potentiellement grave ou mortelle. Nous détaillerons dans cet article tout ce qu’il est utile de savoir sur la ligne de vie.
Qu’est-ce qu’une ligne de vie et quels en sont les différents types ?
Une ligne de vie est donc un équipement de toiture utilisé pour retenir un salarié victime d’une chute. Le dispositif relie la personne attachée à un point d’ancrage solide supportant son poids dans le cas où la personne n’aurait plus de point d’appui.
On parlera notamment de ligne de vie horizontale, existant sous deux formes :
- La ligne de vie horizontale à câble : celle-ci est rattachée à une ancre et permet une assez grande liberté de déplacement, il s’agit ici d’un équipement de protection individuelle (EPI).
- La ligne de vie horizontale à rail : similaire au précédent, le câble est ici suppléé par un rail rigide.
Les lignes de vie sont constituées de plusieurs éléments :
- un câble (ou rail),
- un système pour régler la tension,
- un absorbeur de choc,
- deux ancrages fixes minimum
- des points de reprise et d’angle.
Cet équipement s’adapte à votre toiture et peut être installé aussi bien sur une toiture inclinée que sur une toiture terrasse, et ce peu importe le matériau utilisé :
Afin que le dispositif de sécurité soit efficace et ne fasse pas défaut, il est primordial de ne pas négliger son installation, la ligne de vie horizontale répond aux exigences de la norme EN 795.
Que dit la réglementation sur la ligne de vie ?
Nous l’avons évoqué dans la partie précédente, pour que la ligne de vie soit la plus sécuritaire possible, elle est soumise à une norme stricte (EN 795) pour un angle compris 0° et 15°. Cette norme EN 795 adresse les exigences techniques concernant les “équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Dispositifs d’ancrage”.
La norme EN 795 détermine notamment les contraintes auxquelles le dispositif doit résister, ainsi que la façon dont il doit être contrôlé et homologué, dans le but de pouvoir être commercialisé. Il existe plusieurs classes de dispositifs d’ancrage dans lesquelles sont triés les solutions anti-chute :
- La classe A : dans laquelle nous retrouvons les points d’ancrage uniques ancrés sur le support.
- La classe B : où nous retrouverons les points d’ancrage temporaire, c’est-à-dire ceux qui peuvent être retirés aisément.
- La classe C : qui correspond aux lignes de vie.
- La classe D : ici, nous trouverons les systèmes à rail.
- La classe E : qui regroupe l’ensemble des systèmes temporaires se stabilisant par leur propre poids.
Les conditions d’installation et d’utilisation du matériel sont régies par la recommandation R 430, que l’on utilise donc pour la pose des dispositifs.
Comment entretenir une ligne de vie ?
Les équipements de sécurité au travail doivent faire l’objet de vérification et d’un entretien permanent, soit après chaque utilisation, ou une fois par an si le dispositif est resté inutilisé afin de garantir sa bonne utilisation et sa fonction protectrice. Si l’équipement présente un défaut pouvant mettre en péril son efficacité et la vie du porteur, il doit être remplacé le plus vite possible.
Ainsi, il est obligatoire de vérifier son matériel après chaque modification ou remplacement d’un élément, ultérieurement à la constatation d’une défaillance ou si le matériel a déjà servi pour stopper une chute. En effet dans ce dernier cas, l’arrêt d’une chute peut avoir abîmé les éléments du dispositif et doivent donc faire l’objet d’un examen par le fabricant.
La ligne de vie, comme tous les EPI (équipements de protection individuelle) doivent être équipés correctement afin d’assurer un confort et une sécurité maximale durant le temps des travaux. Notez tout de même que certains EPI doivent être contrôlés de manière plus régulière.